30 janvier 2022 – En ce ouvrant ce dimanche la lettre mensuelle de la délégation de l’Isère, j’ai ressenti un coup de cœur immédiat pour l’éditorial de son délégué, Patrice Bellet.
Un texte émouvant, empreint d’authenticité sur les pèlerins contemporains, doublé d’un vibrant appel aux adhérents de l’ARA – anciens comme nouveaux – à se re-mobiliser pour “faire vivre le mouvement jacquaire”.
Une prose fluide et directe qui ne laissera aucun jacquet insensible !…
Délégation de l’Isère
Extrait “Croisée des Chemins” N° 107 – Février 2022
A mes ami.e.s pèlerin.e.s,
En ce début d’année, je me pose quelques questions sur les différences entre un randonneur et un pèlerin.
Chacun recherche le goût de l’exploit, une envie d’aventure, et oui ils les partagent, mais je crois également qu’existe une quête de spiritualité et une foi profonde pour certains.
Le chemin de Compostelle est une grande aventure initiatique pour celui ou celle qui l’emprunte.
C’est le pèlerin et le marcheur qui découvrent avec émotion l’immensité de la Meseta de Castille confrontée avec la ligne d’horizon, là où les seuls repères sont un arbre ou une bâtisse écrasée par le ciel. C’est le pèlerin et le marcheur qui découvrent la fraternité, le soir à l’auberge, lorsqu’ils partagent le pain, le fromage et le vin avec les hommes et les femmes embarqués dans la même aventure qu’eux.
Le randonneur devient pèlerin devant la simplicité d’une chapelle romane agrémentée par quelques touches mozarabe. Le pèlerin admire avec émotion la dimension majestueuse des cathédrales de Burgos et Leon, où il retrouve la marque et le génie des mêmes compagnons que ceux des églises bourguignonnes.
Car en fait, le randonneur et le pèlerin ont marché avec leurs pieds et leurs tripes pour rejoindre cette cathédrale vers le bout du Finisterre, où ils retrouvent les fils entrelacés de la légende et du réel si étroitement mélangés.
Alors oui, le randonneur et le pèlerin sont partis avec des attentes différentes mais ils sont arrivés transformés par ce voyage initiatique.
C’est pour cela que dans l’ARA, nous souhaitons faire connaître et partager toutes ces émotions à nos nouveaux adhérents et que nous continuons avec les anciens à faire vivre et rayonner les chemins vers Compostelle.
Nous devons poursuivre ensemble la connaissance de l’histoire millénaire de cette aventure humaine qui apporte une nouvelle dimension spirituelle à ceux qui s’y sont engagés.
Alors que nous traversons une grave crise sanitaire qui impacte profondément notre monde, l’engagement de nous tous est nécessaire pour continuer de faire vivre le mouvement jacquaire.
« Partir pour réaliser sa propre transformation et revenir en un homme nouveau » – Roger Paulus
Patrice Bellet
Vice-Président de l’ARA – Délégué de l’Isère
Pour lire en intégralité “La Croisée des Chemins” n°107, cliquer ICI
