? Aménagement par la CNR des rives du Rhône à Irigny (69) ?

12 mars 2021 – La Compagnie Nationale du Rhône (CNR) organisait le 4ème atelier de “Restauration Écologique du Rhône”, animé par Christophe Moiroud, Directeur de Projet restauration des marges alluviales du Rhône, et Yoann Laffont; nous nous retrouvons ce samedi 6 mars 2021 sur le parking des Selettes à Irigny. 

19 participants étaient intéressés à titre divers par cet aménagement des berges du Rhône: chasseurs, pêcheurs, riverains, autres, et l’ARA bien sûr pour notre chemin “Bleu”.

Après la distribution d’un plan des emprises du projet sur Irigny, nous remontons à pied le long du sentier bordant le Rhône jusqu’à l’amont du projet, soit environ 1,8 km du parking et 500 mètres de la confluence du ruisseau de la Mouche, la visite se déroulant de l’amont vers l’aval en 3 ou 4 points majeurs du projet.

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Ce projet à vocation exclusivement environnementale consiste à creuser un chenal (cf. tracé blanc sur le plan) après avoir réalisé des brèches dans la digue longitudinale et démantelé des anciens épis, dits ouvrages Girardon*.

But de ce chenal connecté au Rhône: favoriser le passage des crues dans les marges alluviales.

Cela passe notamment par les actions suivantes: reconnecter au Rhône des lônes en partie asséchées, retrouver des milieux humides et créer de nouveaux milieux afin d’augmenter la biodiversité. 

Objectif du projet: une plus grande diversité de milieux naturels typiques de bord de cours d’eau par la restauration d’annexes alluviales et une dynamique fluviale favorable au développement de cet écosystème diversifié abritant de nombreuses espèces végétales et animales.

* Ces ouvrages avaient pour but d’augmenter le nombre de jours où la navigation était possible, le débit étant trop “maigre” au mois de septembre. Dès 1845, le resserrement du fleuve est réalisé au moyen de digues entre lesquelles serpentait le chenal de navigation. Le dispositif définitif d’amélioration des mauvais passages est conçu en 1883 par l’ingénieur Henri Girardon, attaché au service de la navigation du Rhône. Ces aménagements ont produit des effets spectaculaires à l’aval de Lyon, entre 1876 et 1930, en allongeant sensiblement la durée de la période de navigation.

Ce chantier titanesque verra le démantèlement d’une partie des digues et traverses anciennes et le creusement de chenaux, le principal et les secondaires, 1,5 m en dessous du niveau de débit réservé (100 M3/s) en connexion avec le Vieux-Rhône; ceci sur un linéaire de 1565 mètres: 150.000 m3 de déblais dont 25.000 m3 d’enrochement.

Entre les chenaux et le Vieux-Rhône quatre îles seront créées et sanctuarisées pour la biodiversité. 

Les travaux seront réalisés sur trois saisons et des périodes de moindre sensibilité pour la faune et la flore, soit au mieux et sauf imprévu:

– Septembre 2021 – Février 2022, 

– Septembre 2022 – Février 2023, 

– Septembre 2023 – Février 2024.

Les travaux de remise en état et d’ingénierie écologique pourront se dérouler en saisons 2 et 3.  Le SMIRIL (Syndicat Mixte du Rhône des Iles & Lônes) prendra le relais pour les usages locaux: chemins, sentiers, accès.

Deux autres projets sont en cours sur le site:

– projet du pont de Vernaison porté par la métropole de Lyon

– véloroute ViaRhôna porté par la région Rhône-Alpes.

Véloroute ViaRhôna nous intéresse particulièrement puisque a priori, sur le sentier de notre chemin. Ce chantier devrait être partiellement déconnecté de l’aménagement des rives du Rhône et aboutir plus rapidement; dans les deux ans, se dit-il. Mais si des échanges réguliers entre les deux porteurs de projet sont en cours, la ViaRhôna aurait pris un an de retard. Alors wait and see !

En attendant, le chemin reste le même, à charge pour nous de baliser en conséquence, au fur et à mesure de l’avancement des travaux.

Amitiés jacquaires. Bernard

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