? Balisage bretelle de L’Arbresle (suite et fin) ?

21 février 2021 – Claudette et Raymond Perrier gardant les petits-enfants pendant les vacances scolaires, nous n’étions plus que trois avec Irène et Jeannot Bouchut sur cette deuxième partie de la bretelle arrivant à Saint Martin-en-haut. Ici à l’entrée de Rochefort.

Peu de kilomètres (14,5 kms) et pas trop de travail: une balise à rajouter à un endroit stratégique, quatre ou cinq balises dégradées à remplacer, quelques ronces à dégager au sécateur. En cette agréable matinée printanière, dans ces magnifiques monts du lyonnais, nous eûmes grand plaisir à randonner l’esprit léger.

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Alors, nous nous sommes intéressés à ces pierres affleurant ci et là sur le chemin, les pierres de l’aqueduc romain de l’Yzeron.

Tournons ensemble, avec l’aide de Wikipedia, une page d’histoire sur les aqueducs romains.

Des quatre aqueducs desservant la ville gallo-romaine de Lugdunum, celui d’Yzeron était le deuxième construit durant le règne d’Auguste, peut-être vers l’an 9 avant Jésus-Christ, et aussi le deuxième plus court.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Aqueducs_antiques_de_LyonContrairement aux aqueducs du Gier (construit probablement sous Hadrien vers l’an 119, le plus long avec 86 kms dont 73 en tranchée couverte), de la Brévenne (66 kms dont 59 en tranchée couverte), et des Monts-d’Or (le 1er construit, vers l’an 20 avant Jésus-Christ, 26 kms de long dont 22 en tranchée couverte), l’ouvrage d’Yzeron prenait sa source à une altitude particulièrement élevée, vers 715 mètres, ce qui ne constituait pas forcément un atout. Une pente trop forte aurait pu entraîner une vitesse excessive de l’eau, et en conséquence une usure rapide de la structure du canal. Aussi cet aqueduc fut-il le lieu d’expérimentation du procédé des chutes brise-pente (pour ceux que la technique intéresse, et qui veulent en savoir plus, voir l’article complet dans Wikipedia).
Long de 26 à 40 kms suivant les branches, l’aqueduc d’Yzeron traversait les communes d’Yzeron, Vaugneray, Pollionnay, Grézieu-la-Varenne, Craponne, Francheville, Tassin-la-Demi-Lune, le 5ème arrondissement de Lyon, et arrivait à une altitude estimée à 268 mètres, dans le quartier du Point-du-Jour. Son débit se situait entre 12.000 m3 et 15.000 m3/jour !
Il reste malheureusement peu de chose de cet aqueduc. 
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Au XVIème siècle les ruines romaines dites “antiquailles” sont étudiées par des nobles comme Pierre Sala. Les aqueducs sont à l’époque souvent appelés “des sarrasins”, nom de ceux qui les ont en partie détruits lors des invasions sarrasines au VIIIème siècle. Le plomb étant très utilisé dans la construction médiévale, les syphons furent méthodiquement pillés jusqu’à ce qu’il n’en restât pas une trace aujourd’hui.

Plus loin, notre attention fut captée par des occupations économiques plus actuelles avec les gigantesques serres de l’entreprise Cellier.

Spécialisée dans l’élevage de plants de légumes, disséminée sur des hectares, l’entreprise d’une vingtaine d’ouvriers alimente près d’un quart de la France et se développe encore.

Enfin n’oublions pas les rencontres car Jeannot connaît tout le monde dans les environs de Saint Martin-en-Haut: l’agriculteur sur son tracteur, un groupe de randonneurs à qui il a fait visiter les serres, Claire, gestionnaire du cinéma de Saint-Martin, vue à Rochefort… 

Une excellente matinée qui s ‘est terminée par un sympathique repas chez Irène et Jeannot que je remercie chaleureusement, pour tout.
 
Si cet article vous a donné des fourmis dans les jambes et l’envie de baliser sur nos chemins de l’ARA, n’hésitez pas: better call Bernard (06 47 70 56 64).
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